En guise d'aide-mémoire et aussi d'hommage à Jean-François, le seul professeur de peinture digne de ce nom, que j'avais suivi pendant un an, à l'école de la Tour de Saint-Quentin.
Contrairement à d'autres professeurs, il considérait que même moi (!), j'avais des choses à apprendre... Et bien sûr, il avait raison !
Car maîtriser la technique du dessin et le mélange des couleurs ne suffit pas...
1) Appliquer un fond "rouge de Mars" sur sa toile
Cette couleur, qui se verra en transparence, sublimera les touches vertes des feuillages (par effet de couleur complémentaire) ; et elle donnera vie aux peaux rose-chair (le sang qui palpite sous la surface claire).
2) Peindre en épaisseur
Erreur de débutant : peindre en fine couche, par peur de faire des choses trop grossière.
Pourtant, vus de près, des peintures classiques du 17e ou 18e siècle (Rubens, Fragonard, ...) sont de vrais barbouillages de mayonnaise ! Mais il suffit y allaient franchement : vus de près
2) Du corail dans la peau
Erreur courante en peinture classique : des peaux roses aux ombres marrons, avec un résultat qui fait davantage penser à une statue de cire, qu'à une personne vivante !
Notre chair, là où elle est fine, laisse passer la lumière et révèle la rougeur de notre "corps intérieur".
Alors il ne faut pas hésiter à même du rouge corail, bien vif, au creux des paupières, sur les narines et les oreilles, aux articulations (doigts, orteils, coudes, genoux),
3) Peindre en "déferlante"
Erreur courante : on peint d'abord le fond, qui est sec quand on en vient au sujet principal. Résultat : un effet "découpé-collé" du sujet.
Il vaut mieux peindre depuis un point de départ (soit un des quatre coins, soit le point d'intérêt principal), puis avancer en balayant progressivement vers la zone opposée au point de départ.
Cette technique oblige à changer de couleur sans arrêt ; il est donc conseillé d'utiliser plusieurs pinceaux à la fois (un par couleur) pour éviter les nettoyages incessants.
Avec cette technique, les contours des différent plans se fondent entre eux ; ce léger flou évite l'effet "découpage".
4) Le premier plan qui passe derrière
5) L'air qui circule entre les plans
Tout en un
mercredi 5 juin 2024
Portes Ouvertes du lycée de l'ameublement
Hier et aujourd'hui, le lycée des métiers de l'ameublement ouvre ses portes au public.
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C'est toujours une période marquante, d'abord parce que c'est le moment de séduire le plus large public en montrant nos savoirs-faire.
L'objectif est évidemment de doper le recrutement, afin d'éviter (ou de retarder ?) certaines fermetures de classes ; l'autre objectif est parfois d'améliorer le recrutement : un établissement a toujours intérêt à avoir beaucoup plus de candidatures que de places disponibles (ça permet de trier les élèves pour n'accepter que les meilleurs).
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C'est aussi une période éprouvante : avant ces deux jours, le lycée est une fourmilière où on s'affaire pour réaliser les fabrications et les installer.
Dans mon lycée, qui prépare les élèves à des diplomes "des métiers d'arts", les Portes Ouvertes sont toujours impressionnantes : décors et mises en scènes monumentales servent d'écrin à des objets artisanaux, du plus simple au plus somptueux.
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Venez nous voir, rue Fleming à Saint-Quentin (à 200 m du lycée Colard Noël), entre 9 h et 16h30 (non stop !)
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Voici un avant-goût de la visite, autour du thème de l'année : le cinéma...
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La lune de Mélies (d'après son film "le voyage dans la lune, 1902), en papier mâché, a été réalisée par les élèves du club d'arts plastiques que j'anime bénévolement (un soir par semaine).
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L'accueil, avec à gauche le stand des maths : des caméras en carton on été fabriquées par mes élèves, à partir de polyèdres (cubes, cylindres, prismes, ...) tracés sur du carton, puis découpés, assemblés et peints.
La plus grosse caméra (hors champ) habille un projecteur de transparents, qui projette le symbole de Batman au plafond !
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Un partenariat entre mes élèves du club d'arts et mes élèves du cours de maths.
Les uns ont réalisé la peinture d'Alien sur un grand panneau ; les autres ont fabriqué des polyèdres ouverts symbolisant des oeufs d'Aliens géométriques, d'où sortent des larves.
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Un décor Bollywood, réalisé par les élèves de Tapisserie d'ameublement.
L'atelier d'ébénisterie, avec des élèves au travail.
mardi 1 janvier 2013
2013... Et maintenant ?
Aujourd'hui, c'est l'occasion de sortir du bois (car je suis bien silencieux depuis quelques mois)...
D'abord pour souhaiter une bonne année 2013 à tous mes visiteurs, bien sûr !
Et puis pour afficher mes résolutions de début d'année :
1) Ce blog va (encore) évoluer.
Il y sera (encore) moins question de politique ou de société. Un peu parce que ça m'intéresse moins, un peu parce que d'autres en parlent mieux que moi (voir ma liste de blogs), un peu parce que la posture de "celui qui dénonce" ne me convient plus.
Il y sera davantage question de Beaux-Arts, de graphisme, d'illustration, de bande dessinée, de musique... bref, de tout ce qui m'inspire.
Mais les questions politiques pourront revenir par la fenêtre ! Par exemple, j'évoquerai le parcours du combattant de l'auto-entrepreneur-artiste ; quant aux questions de société, elles pourront faire l'objet d'un petit dessin, d'un tableau ou d'une gravure (comme ici), ...
2) Ce blog va (peut-être) faire un bébé.
Je rêve, depuis longtemps, d'ouvrir un blog où je publierai mes BD et illustrations. Ca serait un blog d'histoires dessinées : histoires légendaires, histoires vécues, histoires fantasmées, etc... Mais je ne le démarrerai pas avant d'être certain de pouvoir l'alimenter régulièrement.
Je rêve aussi de réaliser au moins une peinture par semaine, pour rendre mon "blog d'artiste" plus vivant ; et puis aussi de progresser en infographie, pour alimenter mon "blog de graphiste".
Je ne promet pas de publier régulièrement sur ce blog.
Mais s'il y a du nouveau, c'est ici que je l'annoncerai.
Merci de votre fidélité et à bientôt !
lundi 2 avril 2012
Fable : l'élection
Quand les Rois cédèrent la place aux Présidents,
Fut élu un lion, démocratiquement.
A la fin de son troisième mandat,
On vit se bousculer au portillon
Les candidats à sa succession.
Tous y croyaient : « Sûr, le prochain, c’est moi ! ».
Ils savaient que le peuple, lassé, mécontent,
Ne pensait qu’à sortir ce candidat-sortant.
Les challengers dénoncèrent avec virulence
L’autoritaire et paresseuse gouvernance.
Puis ils se choisirent un slogan tout neuf :
Pour la tortue, « Plus vite, plus loin, plus fort » ;
Pour le loup, ce fut « Les enfants d’abord » ;
« Le candidat qui en a » pour le bœuf ;
« Le Président du changement » pour le lion…
Chacun rivalisa d’imagination.
Mais malgré tous les meetings et malgré les débats,
Le souffle de la campagne n’y était pas :
Trop de langues de bois, trop de postures !
Le peuple électeur se prit à douter :
« Celui-ci est trop ! », « Et lui, pas assez ! »,
« Celui-là n’aura jamais la carrure ! ».
Le jour « J » fut un grand jour d’abstention
Et la Démocratie accoucha d’un lion.
(Texte et illustrations : T.D.)
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Fut élu un lion, démocratiquement.
A la fin de son troisième mandat,
On vit se bousculer au portillon
Les candidats à sa succession.
Tous y croyaient : « Sûr, le prochain, c’est moi ! ».
Ils savaient que le peuple, lassé, mécontent,
Ne pensait qu’à sortir ce candidat-sortant.
Les challengers dénoncèrent avec virulence
L’autoritaire et paresseuse gouvernance.
Puis ils se choisirent un slogan tout neuf :
Pour la tortue, « Plus vite, plus loin, plus fort » ;
Pour le loup, ce fut « Les enfants d’abord » ;
« Le candidat qui en a » pour le bœuf ;
« Le Président du changement » pour le lion…
Chacun rivalisa d’imagination.
Mais malgré tous les meetings et malgré les débats,
Le souffle de la campagne n’y était pas :
Trop de langues de bois, trop de postures !
Le peuple électeur se prit à douter :
« Celui-ci est trop ! », « Et lui, pas assez ! »,
« Celui-là n’aura jamais la carrure ! ».
Le jour « J » fut un grand jour d’abstention
Et la Démocratie accoucha d’un lion.
(Texte et illustrations : T.D.)
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